EUR/USD : Faut-il repasser à l'achat ?

Publié le par Jérôme Revillier

par Jérôme Revillier
Vendredi 11 juin 2010

 

Alerte sur la zone euro
La pression reste forte sur la zone euro, alors que les inquiétudes sur le secteur bancaire (et sur son exposition aux "pays à risques") ne cessent d'alimenter les tensions. Le marché interbancaire illustre la crise de confiance qui se répand dans le circuit financier et nous ramène aux heures sombres de la faillite de Lehman Brothers.

Si l'Allemagne fait bonne figure, il en va autrement pour la France qui commence à sentir le vent tourner.

Malgré des créations d'emplois meilleures qu'attendues, la production hexagonale a encore chuté de 0,3% et le taux de chômage reste élevé.

 

La BCE reste mobilisée
Jean-Claude Trichet, lors de sa conférence de presse de jeudi, s'est voulu rassurant. En effet, la BCE laisse les taux directeurs inchangés et prolonge l'approvisionnement illimité en liquidités des marchés. Cette décision, ajoutée au programme de rachat d'actifs, inimaginable il y a encore quelques mois au sein de l'institut européen, vient confirmer les inquiétudes sur la santé de système.

 

Même Roubini peut se tromper
Nouriel Roubini demande à la zone euro "des mesures fiscales plus sévères mais accompagnées d'une politique monétaire accommodante"... Je ne suis pas convaincu.

Franchement, on peut se poser la question de l'intérêt de baisser des taux déjà excessivement bas et d'augmenter le quantitative easing. Car cela aurait un double effet :

  • Réduire à zéro les efforts de rigueur car l'endettement progresse plus vite que les économies ;
  • Envoyer un signal très négatif aux marchés et provoquer sans aucun doute exactement le contraire de ce qui est attendu.

Jim Rogers dégaine le premier
Enfin un contrarien qui se manifeste. Pas n'importe lequel. Jim Rogers est l'associé de George Soros dans le fonds Quantum.

Jim estimait que le sauvetage de la Grèce était "la pire chose à faire", que cela signerait la fin de la monnaie unique.

L'euro a très lourdement chuté depuis et semble ne plus pouvoir s'arrêter.

Hier pourtant, M. Rogers a laissé entendre que c'est probablement le moment de revenir à l'achat sur la devise européenne, qui subit selon lui un rally dans un marché baissier.

[NDLR : Ne manquez surtout pas cette opportunité ! Jérôme Revillier vous indiquera en temps réel comment mettre le conseil de Jim Rogers à exécution pour accumuler des centaines d'euros grâce au rebond de la devise européenne : découvrez à quel point le marché des devises est devenu accessible et profitable...]

Je crois qu'on pourrait s'entendre...

 

Visez un retour sur 1,32 $
Je partage l'avis de Jim Rogers, au moins en partie. A mon avis, l'heure est venue d'acheter l'euro pour profiter d'un rebond au moins technique. A voir les montants des contrats de vente sur la devise, tout le monde semble d'accord sur la faiblesse de l'euro et quand tout le monde pense la même chose...

D'un côté, les marchés vont finir par se lasser du phénomène des dettes. Oui je sais, c'est choquant. Mais de nos jours, le zapping économique bat son plein et il va falloir bientôt trouver d'autres catalyseurs. Je parie sur l'inflation.

De l'autre, la situation aux Etats-Unis est préoccupante. Cette semaine, les demandes de chômage ont une nouvelle fois déçu. L'emploi, pourtant nécessaire à une reprise durable, continue de se dégrader.

Graphique quotidien de l'EUR/USD

 

Graphique quotidien de l'EUR/USD

Signal d'achat sur l'EUR/USD
Techniquement maintenant, le graphique quotidien me donne un bon signal d'achat qui n'attend plus que la confirmation hebdomadaire.

Les objectifs intermédiaires seront les niveaux de retracement à 1,2660 $ et 1,3120 $, puis enfin le retracement à 50% aux alentours de 1,35 $.

Je m'attends donc à un retour dans une zone de congestion entre 1,30 et 1,35 $ dans les prochaines semaines.

Plus que jamais... soyez contrarien !

 
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Publié dans Analyses

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