En attendant le club de Pékin, la livre sterling est proche de la rupture

Publié le par Jérôme Revillier

par Jérôme Revillier
Mercredi 24 novembre 2010

Quelle est la différence entre un pays endetté et un pays pauvre ?

Aucune. Les deux n'ont pas les moyens de leur niveau de vie. Le premier ne l'a juste pas encore accepté...


La zone euro, au bout de son modèle
Il semble que la zone économique européenne ait épuisé son modèle. En l'absence de réelle gouvernance économique et politique, la situation est désormais inquiétante. La BCE, dont le mandat ne concerne que la maîtrise des prix, laisse la zone euro subir les politiques agressives étrangères.

Le plus inquiétant ? Axel Weber, le futur président de la BCE, est d'une rigueur implacable qui condamne définitivement l'espoir de voir l'euro être défendu face aux autres monnaies.

En attendant, les PIGS font parler d'eux...Rejoints bientôt par les FUSE : France, United States et England !

Et là... les problèmes ne feront que commencer !

 

Après l'Irlande ?
En zone euro, les nouvelles cibles potentielles sont nombreuses, puisque même les "leaders" comme la France s'enfoncent dans un déficit et une situation inextricable, dont seuls des taux d'emprunts encore raisonnables lui permettent d'éviter la une des journaux.

Le Portugal est aux abois, mais la situation la plus inquiétante est sans doute l'Espagne dont le sauvetage nécessiterait au bas mot 500 milliards d'euros selon l'analyste Cornelia Meyer de MRL Corporation interrogé par CNBC.

 

Inévitable échelonnement de la dette...
Autant dire que dans ces conditions, l'Europe, menée par l'Allemagne, ne pourra pas assumer cette aide sans attiser les tensions nationales. Voilà pourquoi un terme tabou commence se chuchoter : la restructuration de la dette.

Comment rassurer des investisseurs quand le placement le plus sûr du monde ne l'est plus ? Impossible.

Que feront donc les investisseurs pour protéger leur capital ?

Ils le laisseront sans doute bien tranquillement dans leur matelas, en attendant de voir ce qui se passe, alimentant par défaut, le blocage de toute l'économie.

 

Le club de Paris... à Pékin ?
La restructuration de la dette des pays en développement avait été débattue par le club de Paris.

Mais qui va débattre de la dette des Etats développés et dits "riches" ?

Ce matin, un analyste d'une radio économique appelait, avec dérision, à la tenue du club de Pékin, faisant allusion à la situation des pays "riches" désormais pauvres.

Le problème à mon avis est bien plus embêtant. Car, les pays en développement pouvaient compter sur les pays "riches" pour venir les aider -- ou piller selon d'où on se place.

Mais aujourd'hui, aucun autre pays ne viendra aider les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne quand leur heure aura sonné. Les émergents seront bien trop occupés à dynamiser leur consommation intérieure.

 

Devises : la livre sterling proche de la rupture
Aujourd'hui, je décide de me pencher sur le cas de la livre sterling qui présente une configuration une nouvelle fois très intéressante alors que, sur le plan macro-économique, les accords de prêts immobiliers ont chuté pour la cinquième fois consécutives, illustrant la faiblesse de la demande intérieure.

 

GBP/USD quatre heures

GBP/USD quatre heures

 

Actuellement, la paire teste la zone de support aux alentours de 1,5900/1,5920. La rupture de la zone des 1,5890, symbolisée par le côté inférieure du triangle bleu, ouvrirait la voie à un très fort mouvement de correction qui pourrait aller jusqu'à 1,5665 soit plus de 200 pips de gain.

 

Bons trades !

 


Note : Cet article vous a plu ? Pour recevoir par e-mail l'édition complète de L'Edito Matières Premières & Devises, il suffit de vous inscrire.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article